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Les initiatives DD des JO de londres

Par la rédaction 0 commentaires - 04/09/12

Les Jeux Olympiques et le développement durable, c'est une longue histoire.

En effet, l’aventure des jeux olympiques "responsables" de Londres a commencé avant la validation de la candidature de la ville en 2005.

En 2004, le respect de l’environnement est officiellement devenu le 3ème pilier de l’olympisme après les sports et la culture. En 2005, les organisateurs de la destination présente les 4 enjeux principaux pour les JO de Londres « changement climatique, gaspillage, biodiversité, mode de vie sain », et annonce une série d'objectifs chiffrés, dont la réduction carbone de 100 000 tonnes de CO2 - l’équivalent de 65 000 voitures roulant pendant une année. Pour réussir ce challenge, les organisateurs se sont entourés dès le début des ONG BioRegional et WWF.

Tout au long des JO (les jeux olympiques 2012 ont eu lieu à Londres du 27 juillet au 12 août, et  les jeux paralympiques se déroulent encore jusqu’au 9 septembre), beaucoup de polémiques, critiques et interrogations ont vu le jour. Les promesses d'avant JO n’auraient pas été tenues…

Patientons encore quelques semaines avant de tirer des conclusions, les JO ne sont pas terminés et les phases post-événement sont aussi critiques dans la réalisation des objectifs.

En attendant le bilan, nous vous proposons un petit tour d'horizon des actions phares de la démarche développement durable des JO 2012 :

1. Les infrastructures

JO de londresLes organisateurs ont réfléchi en amont sur les infrastructures nécessaires pour l’organisation des JO : durable ou éphémère ?

  • Au maximum, utilisation des structures existantes comme Wimbledon
  • Réalisation de constructions (vélodrome et stade olympique) dans un souci de performance énergétique et de gestion des ressources. De plus, ces nouvelles réalisations ont été conçues en tenant compte des besoins des populations qui allaient les réutiliser post JO.
  • Construction de structures temporaires lorsque la réutilisation ne semblait pas possible (stade de basket, arène de volley,…)

Objectif : Ne pas avoir de construction sans avoir défini au préalable l’avenir de l’utilisation des infrastructures.

2. La gestion des déchets

L'objectif était ambitieux : zéro déchets enfoui ! La majorité des déchets émis sont recyclés, réutilisés ou compostés. Le reste est envoyé à des installations qui s’en servent pour produire de l’énergie. Après les JO paraolympiques, il sera intéressant d’analyser ces chiffres et de noter les bonnes pratiques, qui feront certainement référence sur le secteur.

A noter que toutes les actions de recyclage ont été assorties d'une campagne de sensibilisation pour les visiteurs : Test du système des 3 poubelles distinctes ! Les visiteurs ont-ils joué le jeu ? Bilan dans quelques semaines.

3. La politique énergétique

Le chiffre annoncé est de 9 à 12% d'énergie renouvelable (chaudière de biomasse, panneaux solaires, petites éoliennes verticales). Le système mis en place : conception de 2 nouveaux centres énergétiques (électriques et thermiques, pour les JO puis l'Est londoniens), en mode de production combinée de froid, chaleur et électricité – ou « tri-génération » - afin de réduire les émissions de dioxyde de carbone (économie de 13 000 tonnes de CO2), alimentés par du gaz naturel et de la biomasse

Dans la logique du système de management de la norme ISO 20121 (référentiel utilisé pour l’organisation des JO), le choix et l’intégration des parties prenantes ainsi que la communication avec ces dernières ont été des points-clés dans la construction de la démarche des JO : quelles sont les exigences mais aussi les intérêts des employés des JO ? des sportifs ? des visiteurs ? de la population locale ? Comment les prendre en compte pendant toute la durée de l'événement ? Les organisateurs ont fait en sorte d'intégrer les intérêts de chacun et de rester à l'écoute de chaque partie prenante.

Un des principaux sujets de polémique a été le choix de certains sponsors comme Dow Chemical et BP. Est-il possible de combiner engagement sociétal et partenariat avec des entreprises à l'actualité sulfureuse en la matière ? A grande comme à petite échelle, l’organisation d’un événement responsable n’est pas tout blanc ou tout noir, mais juste « vert » avec des concessions et des compromis entrelaçant des paramètres sociaux, économiques et environnementaux.

La communauté 3.0